A propos
Les débuts de l’impressionnisme coïncident avec l’apparition de nouveaux instruments de musique et une présence de plus en plus forte de la musique dans le quotidien. Du 24 mars au 2 juillet 2017, le musée des impressionnismes Giverny propose de découvrir la diversité sans précédent des représentations de la musique par les peintres.
Le catalogue d’exposition
La musique comme divertissement des peintres
Au moment où les loisirs se développent dans la société, les divertissements musicaux se multiplient dans l’espace public : fanfares, artistes de rue, saltimbanques et cirques ambulants. En parallèle, les cafés-concerts, les cabarets, les théâtres, les opéras et les orchestres indépendants suscitent l’engouement du public. Les artistes apprécient ces spectacles divers et aiment les représenter dans leurs œuvres, telles que Les musiciens d’Alfred Bartholomé ou Valmy et Léa de Jean Béraud.
Au salon : le développement de la musique dans la sphère privée
Les leçons de musique deviennent monnaie courante dans les foyers bourgeois. Le piano, qui a récemment fait son apparition, devient l’instrument de prédilection, mais pas le seul. Ce sont surtout les enfants et les femmes qui suivent un apprentissage musical, d’autant qu’une bonne maîtresse de maison doit savoir divertir ses invités. Les peintres ont su saisir ces scènes de la vie quotidienne, comme Gustave Caillebotte dans La Leçon de piano ou Alfred Stevens avec La violoniste.
Une représentation exotique de la musique
Les utopies arcadiennes sont très présentes à cette époque et, dans la peinture, la musique rejoint la recherche d’un idéal pastoral et bucolique. La flûte, qui n’est pas un instrument nouveau, est largement représentée dans des visions primitives de la musique, en harmonie avec la nature. La musique est également un élément folklorique, comme dans Le joueur de flageolet sur la falaise de Paul Gauguin. L’hispanisme se répand dans les représentations de la musique en peinture, avec notamment le motif, masculin ou féminin, du guitariste espagnol.
Des liens étroits entre peintres et musiciens
La musique tient une place prépondérante parmi les peintres. Ainsi, la représentation du piano dans l’atelier du peintre devient un motif musical fréquent. Les musiciens sont invités à jouer dans les cercles et sociétés d’artistes. Des liens familiaux et amicaux se nouent entre les peintres et les musiciens. En effet, Suzanne Leenhoff, l’épouse d’Edouard Manet, est un professeur de piano, tandis qu’Edgar Degas se lie d’amitié avec le bassoniste Désiré Dihau, sa sœur pianiste, Marie, ainsi que le violoncelliste Pilet. Les peintres s’essaient eux-mêmes à la musique, telle Eva Gonzalès qui se fait représenter au piano par Alfred Stevens.
Le musée des impressionnismes Giverny présente une centaine d’œuvres de peintres impressionnistes célèbres, tels que Gustave Caillebotte, Pierre-Auguste Renoir, Édouard Manet, Edgar Degas, Berthe Morisot, James Abbott McNeill Whistler ou encore Pierre Bonnard. L’exposition Tintamarre ! raconte l’histoire d’une musique qui s’affranchit des codes de la tradition pour affirmer sa modernité. Les peintres sont témoins de cette évolution, qu’ils défendent dans leurs œuvres.
Commissariat :
Frédéric Frank, directeur général du musée des impressionnismes Giverny
Belinda Thomson, historienne de l’art indépendante, professeur honoraire à l’Université d’Edimbourg
Avec le soutien exceptionnel des musées d’Orsay et de l’Orangerie
En vidéo
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En images
Zoom sur les œuvres
En résonance
De l’impressionnisme à l’art contemporain
En regard de l’exposition, le musée présente une œuvre du Fonds régional d’art contemporain (Frac) Normandie Rouen et propose ainsi de favoriser les passerelles entre l’impressionnisme et les pratiques contemporaines.
Pour clore le parcours dédié à la musique dans les arts, c’est une image panoramique du Royal Albert Hall qui a été choisie. Conçue par Julien Audebert, elle est extraite du fameux film d’Alfred Hitchcock L’homme qui en savait trop. Cette photographie est le résultat d’une manipulation qui condense en une seule image deux versions de la même scène tournée à 20 ans d’intervalle (en 1934 et 1956). Il s’agit de la scène clé, pendant le concert, où le tueur est censé tirer sur l’homme politique au moment précis du coup de cymbales. En utilisant des images existantes, comme ici celles du cinéma, Julien Audebert joue avec la construction et la superposition de temps qui se confondent pour créer une nouvelle fiction.
Ressources
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Le musée remercie vivement les mécènes et partenaires de cette exposition.
Découvrez l’impressionnisme
Le musée vous propose de découvrir les multiples facettes de l’impressionnisme.
Exposition en cours
Hiramatsu Reiji.
Symphonie des Nymphéas
du 12 juillet au 3 novembre
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